Blanc Autour

J’ai reçu cette semaine par service presse numérique, la bande-dessinée « Blanc autour » publiée ce vendredi 15 janvier chez Dargaud. Je me suis empressée de la lire pour pouvoir effectuer rapidement un compte-rendu de lecture et l’ai, contre toute attente, dévorée.

Crédit photo : @madamecdi

Titre : Blanc autour

Auteurs : Wilfrid Lupano (auteur) et Stéphane Fert (illustrateur)

Editeur : Dargaud

Date de publication : 15 janvier 2021

143 pages. 19,99€

Résumé

En 1832 à Canterbury, dans le Connecticut, une institutrice du nom de Prudence Crandall accueille dans sa classe une jeune-fille noire, Sarah. Marquée par le spectre de Nat Turner, un esclave noir qui, un an plus tôt, prit la tête d’une révolte sanglante dans l’Etat de Virginie, la population blanche locale voit cette « exception » comme une menace. Une véritable insurrection se lève contre l’école de la jeune institutrice : intimidations, menaces, refus d’approvisionnement, violence, arrestations, tous les moyens sont bons pour anéantir ce projet abolitionniste.

L’avis de Madame CDI

J’ai lu cette bande-dessinée de 143 pages d’une seule traite en passant par tout un florilège d’émotions, notamment la colère et l’incompréhension face à cette sombre période de l’histoire qui fait malheureusement encore écho aujourd’hui. Blanc Autour est inspiré de l’histoire vraie de Prudence Crandall et de ses jeunes élèves noires. C’est le récit de femmes fortes qui en leurs temps ont tenté de lutter pour l’égalité et un accès à la culture pour toutes alors que l’éducation n’était pas destinée aux Noirs, et encore moins aux femmes noires. En effet, un nègre éduqué était potentiellement quelqu’un de dangereux ! Les comportements et propos des Blancs sont bien retranscrits et ajoute au malaise bien que l’ont reste dans de l’historique assez soft qui ne raconte pas toute la violence et l’ignominie de l’époque esclavagiste.

J’ai trouvé les dessins et la palette de couleurs utilisée très doux, contrastant avec la gravité du thème abordé : l’esclavagisme et l’accès à l’éducation pour tous. Les notes de Joanie Di Martino, la conservatrice du musée Prudence Crandall de Canterbury, viennent enrichir la lecture en retraçant les destinées des principales jeunes femmes qui ont côtoyé Prudence Crandall et qui ont continué la lutte abolitionniste. Par ailleurs, j’ai trouvé que cette bande-dessinée était un très bon complément à la lecture faite il y a quelques semaines du roman de Colson Whitehead, Undergroud Railroad, chemin de fer souterrain dont il est fait mention dans les notes de Joanie Di Martino.

J’ai tout aimé de cette bande dessinée historique et c’est incontestablement une référence à inscrire dans le prochain bon de commande que je passerai pour alimenter le fonds documentaire de mon CDI de lycée.